Déconcentré.
Penché sur mon bureau, concentré sur ce que je fais,
Je ne t’ai pas entendu rentrer doucement à pas feutrés.
Soudain, surpris, je sursaute, lorsque ta main,
Vient effleurer ma tête, tes doigts filant dans mes cheveux.
La sensation est douce, des frissons me descendent l’échine,
J’ai du travail, je dois rester concentré, mais ces petites attentions,
Ont raison de ma concentration,
Impossible de résister, à la tentation de se laisser aller,
Et de pleinement profiter de ses caresses électrisantes.
Je fais pivoter ma chaise pour étendre mes jambes,
Et profiter presque allongé, de ce flot de douceur inopiné,
Tu y vois là, la bonne aubaine et en profites,
Sans pour autant t’arrêter, pour t’asseoir sur mes genoux,
M’obligeant à quelque peu me redresser.
Tu me regarde dans les yeux, ta main toujours jouant dans mes cheveux,
L’autre négligemment posée sur mon épaule.
Qu’il est beau cet homme que je vois dans tes yeux,
Quelle sensation magnifique de pouvoir m’admirer,
Ton regard me dit tant de choses,
Ne pouvant résister, et succombant totalement, j’avance mes lèvres vers les tiennes,
Visiblement elles n’attendaient que cela, elles m’accueillent grandes ouvertes,
Et nous savourons ensemble, ce moment d’intimité.
Mes bras en profitent pour t’enlacer, et par une petite impulsion,
Je rapproche ton corps du mien, je sens ton cœur battre contre ma poitrine,
Pas de doute, nos cœurs palpitent, tambourinent, à l’unisson.
Sous ma main ton dos, recouvert d’un t-shirt,
L’appel de ta peau, ma main se glisse à l’abri des regards,
Et lorsqu’elle se balade, profitant de la douceur de ta peau,
Je ressens ces sensations qui te parcourent, te font te redresser,
Te font tellement d’effet,
Le baiser langoureux toujours ininterrompu devient soudain fougueux.
La pression de ma main, se fait plus forte, te plaquant contre moi,
Ton bras laissé à l’abandon sur mon épaule me prend en étaux, me serrant contre toi.
Les respirations sont fortes, les sensations multiples,
Le plaisir est partout,
Nos lèvres se séparent, nous reprenons notre souffle,
Nos yeux sont en pleine discussion,
Et tu te lève, me prenant la main, m’entrainant dans ton sillage,
Aucune opposition de ma part, où tu iras j’irais,
Telle ma fidèle boussole, tu me guide dans le couloir sombre,
Nous entrons dans la chambre,
Il est là, magnifique, seul au milieu de nulle part,
Cet autel, sur lequel, je t’ai déjà tant adulé, vénéré, respecté,
Toi ma seule et unique religion, toi mon divin cadeau que je n’attendais plus,
Tu t’arrêtes juste à ses pieds, tu te retournes,
Tu tire doucement mon bras et mon corps resté en retrait te rejoint,
Nos corps l’un contre l’autre, nos bouches une fois de plus réunies,
Sans que mot ne soit dit, nos corps se laissent tomber,
L’un contre l’autre allongés, attachés par nos lèvres,
Nos bras nous enchainent dans cette prison dorée et adorée,
Sans relâcher l’étreinte qui nous unis, nos mains telles des cancres,
Font l’école buissonnière, sur ces terrains de jeux tout de frissons couverts
Puis les impertinentes, soulèvent nos vêtements,
Nous obligent à séparer nos lèvres, pour passer nos têtes au travers de nos cols,
Nos torses dénudés sont maintenant en contact,
Nos petites ouvrières creusant des tranchées de douceur sur nos dos attentifs,
Des sensations extrêmes traversent nos corps,
Tendresse et douceur,
Puis les petites coquines, s’attaquent à ce qui nous reste d’habillement,
Otant habilement les derniers résistants,
Les corps sont découverts, plus rien n’en est caché,
Le désir est présent, c’est vraiment évident,
Commence alors cette danse du plaisir,
Cet enchainement de figure de style,
Enlacés, délacés, prisonniers de nos sens,
En plein effervescence,
Ce n’est pas un concours, ni une compétition,
C’est une Aude à l’Amour, entre deux courtisans,
Chacun offrant à l’autre le plaisir qu’il attend,
Tout est dans l’harmonie, rien n’est prédéfini,
Tout se joue sur l’instant, tout dans l’amusement,
Les pulsions sont souveraines, le plaisir est charnel,
Les peaux laissent échapper des gouttes mordorées qui ruissellent sur nos corps,
Tous les sens aux aguets,
L’émotion est si forte, les sensations extraordinaires,
Plus rien que nous ne compte, nous sommes seuls dans notre monde,
Ce monde merveilleux où nous ne faisons qu’un,
Pics d’adrénalines, frissons et tremblements,
Murmures, mouvements doux, l’Amour est là, l’Amour est fou,
Vient le dernier virage de nos montagnes russes,
Le plus enivrant, le plus retournant,
Explosion de plaisir, feux d’artifices magiques, sans aucun artifice, rien n’est ici factice,
La tempête se calme, les souffles ralentissent,
Les corps brillent de l’effort, les esprits de l’effet,
Blottis l’un contre l’autre,
Vient un ultime baiser, puis sans nous détacher mais nous laissant aller,
Ensemble et dans la plénitude nous rejoignons Morphée.