La douceur des éléments ...

Le ciel était clair, le soleil se cachait quelque peu,
Comme s'il n'osait pas pointer le bout de son nez,
Je me promenais sur cette plage déserte,
Au petit matin, assistant aux premières lueurs du jour,
La tête dans mes pensées,

La mer accompagnait mes pas,
De ses murmures lents et râpeux,
Un peu comme une musique accompagne des paroles,
Le vent caressait lentement mes joues,
Et passait ses doigts légers dans mes cheveux voletant,

J'étais bien,

Il y avait cette petite île que je voyais au loin,
A portée des yeux,
Une source de couleur au milieu de ce bleu,

Alors je décidais de m'asseoir,
Pour ne plus l'apercevoir,
Mais bien la regarder,

Je me calais confortablement,
Et posait mes mains derrière moi,
Pour profiter au mieux des caresses du vent,

J'écoutais le silence,
Coupé régulièrement,
Des murmures de la mer et du vent.

J'étais bien,

C'est alors que mon oreille fût attirée,
Par une nouvelle sonorité,
Quelque peu dépareillée,
Quelque peu étrangère,
Aux murmures des éléments,

Une silhouette approchait,
Au loin,
Marchant lentement,
Dans ma direction,
Un peu comme si j'étais sa destination,

D'abord floue,
Elle se fît plus distincte,
Pour finir par une netteté sans pareil,

C'est à ce moment là que,

Ton regard à croisé mon regard
Comme un rayon laser
J'ai été transporté quelque part
Ailleurs que sur la terre

Cette musique m'a emplie la tête
En même temps que mon cœur faisait des bonds,
Comme s'il voulait aller vers toi,
Mais emprisonné dans mon corps, il n'y arrivait pas,

Tu t'es arrêté face à moi,
Tu m'as souri,

Mes dernières résistances lâchèrent à cet instant,
Déjà affaiblies par ce regard que je venais de croiser,
Et dont je n'arrivais pas à me détacher,

Je t'ai souri,

Nous nous sommes salués,

Tu m'as demandé,
Si tu pouvais à coté de moi t'installer,

J'étais comme muet,
Paralysé, je n'arrivais pas à parler,
Seuls mes yeux t'y ont autorisé,

Alors tu es venu t'asseoir tout prêt de moi,
Mes yeux ont suivis tes mouvements,
Tes yeux restaient comme subjugués par les miens,

J'ai senti ton épaule contre la mienne,
Nous étions l'un à côté de l'autre,
Les yeux dans les yeux,

Conversant du regard,
Dans ce silence moelleux,
Ponctué des gémissement du sable,
Sous la douceur des caresses de l'eau et du vent léger,

Sans même se concerter,
Nous nous sommes allongés,
Toujours les yeux dans les yeux,
Sans prononcer un mot,

Je sentais mon cœur battre à une vitesse folle,
J'entendais ta respiration,

Pour un plus grand confort,
Nous avons tourné nos corps l'un vers l'autre,

Nous étions comme debout,
Mais à l'horizontale,
Face à face, l'un à l'autre,
Nos regards plongés l'un dans l'autre,

De ses mains invisibles,
Le vent a rapproché nos têtes,
En les poussant doucement l'une vers l'autre,

Je sentais ton souffle me caresser le visage,
Le mien s'accélérait,

L'inévitable arriva,
Nos lèvres se rencontrèrent,

Nous allions commencer notre premier baiser,

Un dernier élément s'insinua dans le jeu,
Faisant lui un vacarme infernal,
Me sortant de ce rêve trop beau pour être vrai.